Le Brésil : un désenchantement dangereux

Dimanche 28 octobre, le peuple du Brésil va prendre des décisions les plus importantes de ces dernières années : ce sont les élections pour choisir entre la démocratie ou un populisme à connotation fasciste. Une élection pour choisir entre poursuivre les progrès dans le domaine des droits humains et la diversité, réalisés pendant les gouvernements de Lula da Silva et Dilma Roussef ou pour la négation des minorités. Une élection pour choisir entre le futur ou pour un retour au terrible passé de la dictature. C’est une élection entre deux visions du monde : un globalisme humanitaire ou un nationalisme du passé. Ce sont les élections présidentielles du Brésil entre Fernando Haddad et Jair Bolsonaro.

Mais qui sont-ils ?

 

En fait, ce sera le deuxième tour des élections qui ont déjà eu lieu le 7 octobre dernier où le candidat de l’extrême droite, Jair Bolsonaro a gagné avec 46% des votes. Bolsonaro est un ancien militaire qui est apparu récemment sur la scène politique brésilienne et dont l’ascension est due à l’instabilité de la politique brésilienne au cours des dernières années, en plus de la conjoncture mondiale qui a vu comment la droite a eu une nouvelle dans cette seconde moitié de la décennie. Mais Bolsonaro va au-delà du discours qu’on voit dans Donald Trump, par exemple. Certaines choses que Juan a dites sont que les noirs ne servent à rien même pas pour avoir des enfants. Il a dit qu’il préférait voir son fils mort au lieu d’être gay. Il a dit à une femme membre du Congrès qu’il ne la violerait pas parce qu’elle « était très moche ». Bolsonaro a été très favorable à la dictature qui a gouverné le Brésil de 1960 à 1985. Il y a beaucoupd’autres déclarations politiques et sociales controversées qui mettent en péril la démocratie que le Brésil a construite au cours des 30 dernières années.

 

Mais il y a encore de l’espoir car au Brésil pour être élu président il faut avoir 50% plus 1 des votes, sinon, il y aura un deuxième tour. Bolsonaro va faire face au candidat du Parti des Travailleurs (Partido dos Trabalhadores, PT). Le parti qui a gouverné le Brésil de 2003 à 2015, d’abord avec Lula Da Silva et après avec Dilma Rousseff. Fernando Haddad a été maire de São Paulo et ministre dans le gouvernement de Lula. Haddad a obtenu 29% des votes au 1ertour. Le retour ne sera pas facile, mais ce sera la question à laquelle les brésiliens vont répondre dimanche (dimanche 28 octobre 2018). Ils vont choisir s’il y aura la lumière ou les ténèbres pour les années à venir.

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